Ni Princesses
Nos héritages détricotés
Ni Chevaliers
L'HISTOIRE
Blanche reçoit un carton en héritage. Une boîte de souvenirs de sa grand-mère, dont le contenu lui permet de comprendre que sa propre identité de femme est modelée par des prismes culturels et psychologiques, transmis d'une génération à l'autre.
Naissent alors en elle des remises en questions et des revendications, qui vont rapidement avoir un impact sur son entourage, et tout particulièrement sur son conjoint, Jérémy.
Jérémy... ce jeune homme tranquille qui n'a ABSOLUMENT rien demandé, et qui SUBIT l'Ouragan Blanche de plein fouet !
... avant de commencer à s'interroger lui aussi, petit à petit, et à cheminer vers une nouvelle manière d'être en lien avec les autres et avec lui-même.
LE THEME
Ce spectacle relève le défi d'aborder le thème essentiel, et si délicat, de la libération des personnes vis-à-vis des stéréotypes de genres.
Nous grandissons, et vivons, très souvent dans une culture qui nous inculque que les hommes DOIVENT être forts, dominants et protecteurs, et que les femmes DOIVENT être belles, fragiles, dociles et douces.
Autant de rôles limitants dans lesquels notre héritage culturel nous case, que nous soyons physiquement nés fille ou garçon.
Ces injonctions inconscientes sont souvent sources de souffrances ô combien inutiles : de part les violences qui en découlent, parce qu'elle briment notre liberté d'être, et empêchent l'avènement de rapports interpersonnels plus épanouissants.
Et si, finalement, malgré les apparences et les habitudes, nous étions très nombreux-nombreuses à ne pas y être profondément confortable ?
Et si le vent de changement - insufflé par Blanche dans la pièce, et par des mouvements féministes et Mee too dans la vraie vie - valait la peine qu'on l'écoute et que l'on s'en inspire pour redéfinir un cap individuel et collectif, vers des horizons plus harmonieux ?
LA FORME
Avec quatre comédien.ne.s sur scène, une trentaine de personnages, autant de costumes, de nombreuses références de la culture occidentale, des touches de danse, de chant et une mise en scène très cinématographique : c'est un spectacle qui décoiffe !
On y trouve beaucoup d'humour, mais aussi de l'amour, de la beauté, des moments qui révoltent et d'autres qui prennent au tripes. Légèreté et profondeur s'y trouvent finement entremêlées.
Si Blanche est le personnage central de la pièce, les sept autres personnages principaux nous donnent également à voir une part de leurs ressentis les plus intimes, qu'ils gardent le plus souvent dissimulés aux autres, voire également à eux-mêmes.
Nous faisons le pari que chacun.e des spectatrices et spectateurs entrera en résonnance avec l'un ou l'autre des personnages, quel que soit son histoire, son âge ou son sexe.
LA GENESE DE LA PIECE
Après avoir travaillé une dizaine d'années dans le cinéma, en tant que scripte, Charlène Barette a eu envie de passer au théâtre, et plus particulièrement à l'écriture - qui l'a toujours attirée - et à la mise en scène. Ni Princesses Ni Chevaliers est sa première œuvre théâtrale, qui étonne et détonne par la qualité de son rendu.
Comment lui est venu l'envie d'écrire sur cette double thématique [la définition des identités par les genres et les transmissions intergénérationnelles inconscientes] ?
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En observant que, même dans des milieux qui se vouent pourtant à la conscience sociale, les hommes s'autorisent beaucoup plus souvent à exploser de colère, à donner leurs points de vue et à défendre ces derniers avec force et aplomb. Beaucoup plus que les femmes, qui se chargent le plus souvent d'être disponibles, à l'écoute, patientes, médiatrices et diplomates.
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Egalement, en écoutant les récits de vie et problématiques intérieures de ses patients, depuis qu'elle est devenue praticienne en thérapie psycho-organique.
Elle a ainsi constaté que les stéréotypes de genre ont la peau dure. Sans doute parce qu'ils sont très souvent intégrés en profondeur et perpétués de manière inconsciente.
Et si elle pouvait contribuer, à son échelle, à faire évoluer cela à travers une pièce de théâtre …?